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Boulogne sur mer : une ville ben ordinaire. Vie politique judiciaire et anecdotique
26 mars 2014

l'Aristocratie politique à Boulogne sur mer

Le premier tour des élections municipales est terminé

 

Dans l'agglomération de Boulogne (CAB) parmi les communes de plus de 1000 habitants ont été élus à 100 % , par la grâce de la présence d'une seule liste  les maires suivants

Daniel Parenty à Baincthun

Kaddour Jean Derrar à Condette

Jacques Pochet à Hesdin l'Abbé

Bertrand Dumaine à Isques

Jean Loup Lesaffre à Saint Léonard

Pour rétablir un peu de démocratie, nous proposons, dans ces villes, de tirer au sort le Maire et les conseillers, comme cela se pratiquait dans la démocratie athénienne

 

Parmi les communes de plus de 1000 habitants ont été élus ou vont être réélus les maires suivant qui ont commencé leur carrière de maire en cours de mandat, c'est à dire sans que les citoyens aient été consultés

 

A Boulogne Frédéric Cuvillier à Boulogne sur mer a été intronisé en juillet 2012 par Guy Lengagne

A Outreau Thérèse Guilbert a été installée en cours de mandat par le Parti Socialiste , à la suite du décès de Jean Marie François

A Saint Etienne au Mont Brigitte Passeboc a été intronisée par Jean Claude Juda en septembre 2012

A Saint Martin Boulogne Christian Baly a été installé en cours de mandat par le Parti Socialiste, Alain Oger ayant été "forcé" de démissionner

 

Plus de la moitié des habitants de la CAB ont, ou vont avoir, un maire qui a débuté sa carrière de maire sans affronter les électeurs, ensuite sa notoriété de maire sortant lui assuré une réélection sans problème jusqu'à maintenant.

Cette manière de faire, quand elle est voulue et non circonstancielle,  est un déni de démocratie, et s'apparente à la transmission moyen nageuse des fiefs

 

Enfin on notera dans les différentes listes la présence de certains "fils de " :

Au Portel Olivier Barbarin fils de Paul Barbarin , maire du Portel il y a 18 ans

A Saint Etienne au Mont Marc Juda fils de Jean Claude Juda, ancien Maire.

 

Plus généralement ces élections ont mis en lumière chez les partis au pouvoir,  une absence totale de renouvellement du personnel politique de la CAB, car pour être élu il faut avoir "été" ou être "fils de".  Nous avons quitté la démocratie et le mythe de l'égalité des chances pour entrer dans celui de l'aristocratie, (en grec le pouvoir des meilleurs)  

Nous quittons la République pour retourner lentement mais surement dans l'ancien régime

 

Dans l'aire géographique de la CAB le seul renouvellement du personnel politique que nous avons observé se situe au niveau du Front National, qui effectue sa première percée.

 

Résumons, le premier tour des municipales a révélé que le système politique boulonnais est un système féodal,  fondé sur la transmission des fiefs à un groupe très limité d'aristocrates,  5 maires ayant été élus sans que les électeurs aient le choix. et 4 maires ayant commencé leur carrière  en étant élus seulement par leurs pairs.

 

Le système politique boulonnais est bloqué, comme l'ascenseur social qui l'accompagne, sauf à choisir la voie du Front National.

Conséquence humaine importante ; une personne intelligente qui observe la société boulonnais et qui désire s'investir en politique et avoir une chance de réussir a la choix entre deux solutions :

1/ faire allégence à Frédéric Cuvillier, comme le fait par exemple Grégory Suuslamare, et continuer sur la route tracée au siècle sans apporter de réponse aux peurs de l'électeur

2/ ne pas faire allégeance à Frédéric Cuvillier, s'inscrire au Front National et proposer des réponses à la peur, comme le fait Antoine Golliot. Certes les réponses sont inadaptées à la situation réelle, mais elles ont, aux yeux de l'électeur,  le mérite d'exister.

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