Boulogne ville pauvre Condette ville riche

Nous sommes allé sur le site du ministère des finances chercher les statistiques ville par ville, de l’impôt sur le revenu, nous avons téléchargé le département du Pas de Calais, année 2007.         
Les contribuables y sont rangés par catégories de revenus qui sont définies de la façon suivante :
0 à 9 400 euros, 9 401 à 11 250 euros, 11 251 à 13 150 euros, 13 151 à 15 000 euros, 15 001 à 16 900 euros, 16 901 à 18 750 euros, 18 751 à 23 750 euros, 23 751 à 28 750 euros, 28 751 à 38 750 euros, 38 751 à 48 750 euros, 48 751 à 97 500 euros et + de 97 500 euros
Nous avons calculé pour les villes du Boulonnais et quelques villes voisines les pourcentages de chaque catégorie de contribuables, telles que définies ci-dessus.
Puis nous traçons un graphique qui permet de visualiser immédiatement les ressemblances et les différences.

Pour commencer nous choisissons deux villes les plus pauvres, Boulogne et Calais et deux villes riches : Condette et le Touquet.

Les courbes de Boulogne et de Calais sont presque exactement superposables, et il en va de même pour Condette et le Touquet.

A Boulogne 40% des 26123 foyers fiscaux a moins de 9400 euros de revenu imposable, ce pourcentage est de 37 % des 42171 foyers fiscaux à Calais, 21 % des 3681 foyers fiscaux au Touquet et 20 % des 1343 foyers fiscaux à Condette.

A l’inverse à Boulogne et Calais 0,5% des foyers fiscaux a plus de  97, 500 euros de revenu imposable, ce pourcentage est 5,9 % à le Touquet et 4,5 % à Condette.

Boulogne sur mer, ville centre et donc en charge de nombreux équipements, est habitée par une population pauvre, tandis que Condette, cité périphérique et sans équipement, est habitée par des citoyens aisés.

Boulogne cumule deux handicaps : pauvreté de ses citoyens et grande dépenses, Condette cumule deux avantages : richesse de ses citoyens et petites dépenses.

Qui est responsable de cette géographie :
*  la politique urbanistique de nos édiles, qui ont créé sur le « plateau » la plus grande concentration de logements sociaux du Nord de la France
* la politique fiscale de nos élus, qui a conduit à des impôts locaux souvent plus importants dans nos villes centres
* le « désir de campagne » des contribuables les plus aisés qui s’enfuient dans les communes périphériques

* la très grande dificulté, pour les citoyens les plus pauvres, de quitter la ville centre