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Boulogne sur mer : une ville ben ordinaire. Vie politique judiciaire et anecdotique
8 août 2008

Cadenas à la fourrière de Boulogne

L’autre soir, je me dirigeai vers la fourrière  de notre bonne ville, quand je croise au rond point d’Auchan , le lérot dans sa voiture.
Comment j’ai fait pour la reconnaître ? Facile, le seul endroit où la voiture du lérot passerait inaperçue, c’est la foire, tellement cette voiture est décorée de lumières clignotantes. Elles ont dû lui coûter une fortune, toutes ces lumières, sans compter qu’elles sont normalement réservées aux véhicules prioritaires.
Je veux dire que la  rampe clignotante sur la voiture du lérot ne prouve pas que la dite voiture soit devenue prioritaire et l’autorise à se garer sur les passages cloutés,  en double file n’importe où, à téléphoner en roulant.  Je dis ça pour avertir le quidam désireux de se la péter au volant de sa voiture, mettre une rampe lumineuse à l’arrière ne dispense pas des P.V. et retraits de points en cas d‘infraction.
Bref, avec sa voiture illuminée, le lérot, qui rentrait à Boulogne, me voit aussi, fait demi tour et me suis jusque dans la fourrière. Il descend de voiture comme moi, et rentre derrière moi dans le bâtiment. Et là je me rends compte brusquement que je suis seul, sans arme, autant dire tout nu, dans un bâtiment isolé, loin de tout, avec un type dont le métier est de capturer tous les animaux errants pour les coller dans l’antichambre de la mort.
Il me revient aussi que le lérot est aimablement surnommé «l’exterminateur » et que ces derniers temps j’ai plutôt une tête d’exterminé que d’autre chose.
La panique me saisit, je me prépare à abandonner lâchement dans le couloir principal le petit chien que je viens de ramasser dans une commune dont je tairais le nom, veux ouvrir la porte du couloir et constate que, désormais, elle est fermé avec un cadenas, cadenas qui n’était pas là hier.
Le lérot se plante à ma gauche, agite en ricanant sournoisement,une petite clef sous mon nez : « ce couloir est pour moi, toi, tu as le droit à ce deux petits cages là, ordre de Frederic Cuvilier, (sans doute un homonyme du Maire de Boulogne) »  et il me désigne deux cages où toute personne sensée n’enfermerait pas un lérot juvénile.
J’y laisse pourtant le petit chien que je viens de ramasser et je repars, toujours suivi du lérot.
Le lendemain après une très mauvaise nuit, poursuivi par l’image du petit chien blanc, je suis retourné à la fourrière, mais en plein jour. Le petit chien blanc attendait son maître, il avait donc un numéro d’identification : amis humains identifiez vos animaux, vous ne savez pas ce qui les attend, si vous ne le faites pas.
Par contre le cadenas était toujours là, et désormais le lérot a son propre cahier d’entrée, afin que nul ne puisse savoir combien d’animaux il ramasse. Pourtant j’aurai pu savoir, mais je suis d’une grande lâcheté, je n’ai pas osé compter les chats dans le HLM à chats de la fourrière…..

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