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Boulogne sur mer : une ville ben ordinaire. Vie politique judiciaire et anecdotique
5 avril 2008

Parachute parachutage et parachuté


En aviation un parachuté (on dit un para) est un quidam qui, pour des motifs obscurs et sûrement pas nets, saute d’un avion avec un système destiné à ralentir sa chute (le parachute) afin de ne pas s’écrabouiller sur le sol. En médecine on appelle ça une conduite à risque avec un taux d’accident et de mortalité supérieurs à la moyenne. Le parachutisme est une activité surtout masculine, mais les filles, qui étaient plus raisonnables, s’y  mettent aussi, au secours.

En politique un parachuté (là on dit pas un para) est un quidam qui, pour éviter une branlée électorale, saute du train ou de sa voiture avec un système destiné à ralentir sa chute (l’investiture d’un parti) afin de ne pas s’écrabouiller sur les électeurs.
Un candidat normal n’a pas besoin de parachute pour descendre du train ou de sa voiture. Le parachuté a donc deux handicaps : il est pas doué et il a un parachute d’où à nouveau un taux d’accident et de mortalité importants. Le parachutage est une activité surtout masculine, mais les filles, qui étaient plus raisonnables, s’y mettent aussi, le bras m’en tombent.
En plus, allez savoir pourquoi, le Boulonnais attire le parachuté. En voici une belle collection.

Le cas le plus célèbre et l’exception qui confirme la règle : M. Jack Lang : parachutage réussi. En effet il bénéficie de sa stature nationale, de ses 11 ans de poste ministériel et d’un soutien indéfectible des élus socialistes locaux

Les  autres parachutés, les normaux :

Henri Colette UDR
Député de la 6ème Maire de Licques, bourg situé à 20 km de Boulogne réélu député, constamment face au maire de Boulogne Henri Henneguelle y compris sur Boulogne, mais qui sera un candidat malheureux à la mairie de Boulogne en 1971 obtenant un piètre score au regard de ses résultats aux législatives.
Ainsi Henri Colette obtenait dans la commune de Boulogne les scores de 58% lors des législatives de 1967 puis 41% lors des municipales de 1971 et 47% lors des législatives de 1973.

    Bernard Fiolet, RPR,
Parachuté sur Boulogne en 1995 sur (?) proposition des instances RPR de l’époque…..  Il est flamand d’origine.
Il devient 1er adjoint de Jean Muselet (maire de 1989 à 1996) et recevra un double traitement d’adjoint au titre qu’il est sous-préfet d’origine. Ceci fit scandale à l’époque. Peut-être une façon de s’imposer davantage.
Les élections de 1995 étant annulées, de nouvelles élections doivent avoir lieu mais sans Jean Muselet, car celui-ci décède le jour où il apprend que son élection municipale est invalidée. Notre flamand, B Fiolet saisit l’occasion devient tête de liste. Il n'obtiendra que 17,45% lors des municipales partielles de 1996 face à deux listes de gauche obtenant 82,5%. Ce score fut le plus mauvais score enregistré par une liste de centre et de droite.
B Fiolet ne démissionnera pas de son poste de Conseiller municipal mais ne viendra jamais aux réunions du Conseil municipal, résidant tantôt à Amiens, puis de nouveau dans les Flandres à Esquelbecq tout en travaillant à Paris.
B Fiolet reprend ses fonctions préfectorales en 2001 : directeur de cabinet de deux délégués interministériels à la sécurité routière, chargé de la politique de la Ville à Paris, enfin ces derniers mois direction du cabinet du délégué interministériel à l’outre-mer.
Il sera élu conseiller municipal d’Esquelbecq en 2001. Les municipales de 2008 seront un échec : il obtient avec sa liste 25% des voix contre 75% pour le maire sortant et ses colistiers….

    Vincent Léna, PS.
Parachuté de Paris pour prendre la succession de Guy Lengagne à la mairie finira par quitter Boulogne au profit de Berck où il est adjoint actuellement. Adjoint au maire de Breck élu en mars 2008.
Vincent Léna, candidat aux législatives de juin 2007 dans la circonscription de Montreuil-Berck, installé dans cette circonscription depuis 2006, a touché pendant 2 ans son indemnité d’adjoint de Boulogne sans même y mettre les pieds……

Christophe Beaudouin MPF (Ph de Villiers)
candidat éphémère de lors des législatives de juin 2007 dans la 6ème circonscription. Avocat d'origine nordiste travaillant au parlement européen à Bruxelles auprès de Philippe de Viliers, il arrive sur Boulogne après les présidentielles en promettant de s'installer ayant des "attaches sur place". Richard Honvault l'invite à rejoindre la liste NEB pour les municipales s'il souhaite être candidat aux municipales. Richard Honvault n'aura jamais de réponse. Mais une chose est sur depuis le soir du 1er tour, plus personne ne l'a revu....

Frédéric Wacheux UMP.
Originaire d’Artois, né à Bruay la Buissière, n’ayant aucun lien familial sur Boulogne.
Sa situation professionnelle situe F. Wacheux le plus souvent hors de la circonscription et du Boulonnais ; à  Paris pour exercer son professorat à l’Université Paris-Dauphine.  De plus, sa compagne, Madame Valérie Painthriaux, travaille sur Arras à 120 km de Boulogne comme Directrice adjointe des Affaires Culturelles auprès du Président socialiste du Conseil Général D. Dupilet sur un poste d'agent contractuel.
Aux cantonales de Boulogne Nord Ouest F. Wacheux fait 11% au 1er tour après avoir obtenu l’investiture aux dépends de  Richard Honvault…
Au législatives 2007 au 1er tour comme au second tour son score sur les bureaux de la commune de Boulogne fut très faible comparé au reste de la circonscription et surtout comparé aux élections législatives précédentes malgré « la vague bleue » et un contexte favorable : 38% au second tour en 2007 contre 38% en 2002, 41% en 1997, 45,8% en 1993, 41% en 1988 et 48% en 1986 etc….
Déçu, F. Wacheux abandonne Boulogne. Il annonce dès septembre qu’il ne se présentera pas aux municipales de Boulogne sur mer ni aux cantonales. En janvier, il devient Recteur de Guyane….
F. Wacheux promet de revenir une fois par mois sur Boulogne : vu le prix de l’avion c’est pas gagné….. à ce jour nous l’avons pas revu….

    Annik Valla, UMP.
Conseillère municipale DL puis UMP de Neufchâtel Hardelot, Adjointe à de Neufchâtel Hardelot,  puis se voit retirer ses délégations  par J.P . Pont. obtient l’investiture UMP à Boulogne tout en restant conseillère à Neufchâtel Hardelot….
Elle obtient 8% des voix en 2008……

Maman rends moi mon Doudou, j’en ai besoin, ET SANS LE PARACHUTE S’IL TE PLAIT …

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